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La Chapelle de la Tombe

La chapelle de La Sainte-Croix

appelée aussi chapelle de La TOMBE

 

A la mort de Clovis, en 511, le royaume est divisé en trois : la Neustrie et la Bourgogne (qui correspondent plus ou moins à la France actuelle), et l’Austrasie, plus au Nord.

En 562, Sigebert Ier, roi d’Austrasie, livre bataille contre des hordes germaniques. Après la victoire, les chefs tués sont ensevelis au bord de la vieille route allant de Maestricht à Limbourg et Sigebert fait élever un petit oratoire (Tumba) sur leurs tombes. Puis, voulant étancher la soif de ses soldats, il aurait frappé le sol de sa hache et fait jaillir une source appelée par la suite « source Charlemagne ».

Au VIIIe siècle, cet oratoire possède le seul clocher digne d’être cité dans les Pays d’Outre-Meuse. L’endroit apparaît aussi dans un acte du roi Arnold de Germanie en 888.

Dans la seconde moitié du XVe siècle, le seigneur Oury Xhervel del Floxhe remplace l’oratoire par une chapelle de style gothique, dite de la « Sainte-Croix » car elle en possède un fragment. Des pèlerins viennent prier pour obtenir la délivrance de fièvres et autres maux. La cloche d'origine, coulée en 1613 par Jean Lambert, est toujours dans le clocheton.

En 1644, un ermitage est érigé contre le mur ouest. Le franciscain François Francotte s’y installe, entretient la chapelle et recueille les rentes. La Confrérie de la Sainte-Croix est ensuite fondée en 1645. Cette année-là, la chapelle est complètement restaurée et prend l’aspect que nous connaissons encore aujourd’hui.

Lors des guerres de religions entre catholiques et protestants, F. Francotte rencontre de grosses difficultés à remplir son office car les calvinistes recherchent les biens d’église et lui défendent de porter son habit. Il doit abandonner son poste en 1661 lorsque le traité de La Haye partage le Comté de Dalhem et attribue le village aux protestants. Cependant, vers 1690, une lampe brûle toujours devant la relique de la Sainte-Croix.

En 1762, une nouvelle restauration de l’édifice s’avère nécessaire.

Avec l’arrivée des Français en 1795, les pèlerinages sont défendus et la chapelle est vendue comme bien national.

En 1834, une restauration est entreprise en essayant de préserver au mieux la chapelle de 1645. L’ermitage est finalement abattu en 1899 et un nouveau rafraîchissement de l’édifice est effectué en 1927. La chapelle est ensuite classée en 1936.

En 2000, une dernière rénovation, dont notamment le placement de vitraux de facture moderne par la firme Demir d’Eupen, revalorise cet édifice au riche passé.  

Des célébrations liturgiques ont encore lieu, au mois de mai, ainsi que des mariages, baptêmes, autres cérémonies ou encore des visites guidées. Toute demande doit être faite auprès de la Fabrique d'Eglise de Bombaye.

La Chapelle de la Tombe - Texte en néerlandais