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La Chapelle de la Tombe ou Chapelle de la Sainte-Croix

En 562, Sigebert 1er, roi d’Austrasie, livre bataille dans les plaines de la Meuse contre des hordes germaniques. Les chefs tués auraient été ensevelis au bord de la vieille route de Maestricht à Limbourg. Sur la tombe de ses guerriers, Sigebert fait élever un petit oratoire. On raconte que, après la victoire, Sigebert a voulu étancher sa soif et celle de ses soldats. Il aurait frappé le sol de sa hache et fait ainsi jaillir une source que le peuple appellera quelques siècles plus tard « source Charlemagne ».

Au VIIIe siècle, cet oratoire possédait le seul clocher digne d’être cité dans les Pays d’Outre-Meuse. La Tombe (Tumba) apparaît dans un acte du roi Arnold de Germanie en 888 ; elle figure encore dans les lettres de Henri 1er de Germanie, du 7 juillet 930, où il accorde à l’église Notre-Dame d’Aix le droit de percevoir le neuvième des revenus de ses terres.

Dans la seconde moitié du XVe siècle, le seigneur Oury Xhervel del Floxhe, propriétaire d’une grande ferme à La Tombe, fait construire à cet endroit une chapelle de style gothique, dite de la Sainte-Croix. Le clocheton percé d’abat-son est couvert d’une flèche à bulbe. Il contient la cloche, dite de sainte Hélène, qui fut installée en 1613.

En 1644, les frères de la Florence font ériger un ermitage de 22 m² contre le mur ouest. L’ermite franciscain François Francotte s’y installe, entretient la chapelle et recueille les rentes. La chapelle possède une parcelle de la Sainte-Croix. C’est la raison pour laquelle, le 3 mars 1645, la Confrérie de la Sainte-Croix est fondée. Cette année-là, la chapelle est complètement restaurée et prend l’aspect que nous connaissons aujourd’hui.

L’ermite rencontre cependant de grosses difficultés à remplir son office car, à partir de 1654, les protestants recherchent les biens d’église et défendent aux ermites de porter leur habit. En 1661, après le traité de partage du Comté de Dalhem entre les protestants et les catholiques, Francotte doit abandonner son office car Bombaye devient hollandais. On sait cependant que, vers 1690, une lampe brûlait toujours devant la relique de la Sainte-Croix.

En 1762, des réparations s’avèrent nécessaires et c’est un acte de justice qui autorise la restauration de la chapelle où tant de pèlerins viennent prier la Sainte-Croix pour obtenir la délivrance des fièvres et autres maux.

Après 1795, la dévotion populaire est troublée par l’arrivée des Français. Les pèlerinages sont défendus et la chapelle est vendue comme bien national.

En 1834, le bourgmestre Jean Flechet entreprend restauration et reconstruction en essayant de conserver ce qu’il peut de la chapelle de 1645. En 1899, l’ermitage est abattu, ce qui déstabilise quelque peu la chapelle. Une nouvelle restauration est décidée en 1927.

Le 15 janvier 1936, le bâtiment est classé monument historique.

Et, enfin, en 2000, une magnifique rénovation revalorise cet édifice au riche passé.